La baronne meurt à cinq heures de Frédéric Lenormand

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Voltaire mène l’enquête.

Dans ce polar historique et néanmoins jubilatoire, Frédéric Lenormand réussit à entremêler réalité et fiction.
L’écriture de Lenormand, conforme au XVIIIème siècle, colorée d’un humour irrésistible ravira le lecteur surpris par un Voltaire inattendu et dispensateur de savoureuses sentences.

Imaginez un Voltaire détective privé secondée par une jeune marquise du Châtelet, «enceinte jusqu’au cou», à la recherche (mouvementée, très mouvementée) d’une vérité judiciaire aussi inaccessible qu’une vérité philosophique.

De faux en vrais testaments qui passent de mains en mains voire (tré)passent de cadavres en cadavres, des crimes aux codes mystérieux, un abbé aussi bête que vorace, une comtesse adoratrice de fessées jansénistes (si, si ça doit exister), une demoiselle de compagnie très (trop) sainte-nitouche, une semblant d’ingénue adepte de confitures vénéneuses, une baronne débauchée (ça doit exister aussi), un lieutenant général de police obsédé par la Bastille.
Et un Voltaire rocambolesque qui n’aspire qu’au repos pour, enfin, achever ses Lettres Philosophiques entamées durant son exil en Angleterre.

«Je ne peux pas aller en prison ! J’ai mon Eriphyle !
– L’apothicaire du gouverneur vous soignera ça, il a des pommades contre toutes sortes d’eczéma.
– Ce n’est pas une sorte d’eczéma, c’est une sorte de tragédie !»

Ce roman a obtenu le prix Arsène Lupin et le prix Historia du roman policier historique.
C’est bien mérité.
Un très bon moment de lecture, c’est déjà beaucoup, non ?

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