«J’affirme que ce monde est à moi comme à vous tous !
Il est à nous !
A chacun !
Et personne, absolument personne ne peut s’arroger le droit de nous en déposséder !»
Antoine Simiac, la quarantaine, est un jeune politique a l’avenir tout tracé : devenir le futur Président de la République.
Orateur de talent, un prédicateur, il sait manipuler les foules. On le surnomme «le poète». Passionné, lyrique et vibrant, il sait manipuler les mots.
Quand il se fait assassiné : trois balles de gros calibre à bout portant.
Un sénateur en profite pour lancer son poulain, Renaud Dutertre, dans la course à l’Elysée.
La voie est libre maintenant.
De là à conclure qu’ils seraient les commanditaires du meurtre…
A voir…
Quand arrive Zoé, vingt-quatre ans.
Le grain de sable dans les hautains rouages de la haute sphère politique.
«Il est mort le poète» est une création radiophonique produite par France Culture et diffusée pour la première fois en 2010.
Cette «pièce à conviction» (collection des Editions La Tengo) d’une petite centaine de pages reste très lisible.
Il n’est pas toujous aisé, en effet, de lire du théâtre. Le lecteur doit se débrouiller sans les acteurs, sans le metteur en scène.
Le théâtre est un spectacle vivant qui se regarde autant qu’il s’écoute.
Ici, le lecteur retrouve, avec plaisir, Marcus Malte, l’auteur de romans noirs : onze prix littéraires, rien que ça, pour «Garden of love» (2007), les remarquables «Les Harmoniques» (2011) ou «Canisses» (2012)…à lire.
Cette pièce, qui pourrait allégrement alimenter un bon polar de trois cents pages, contient une trame tracée au cordeau :personnages déjà bien trempés, ambiance déjà bien installée, suspense déjà bien ancré.
Bref, un bon moment de lecture !